Pour apprécier l hiver, 

Pour apprécier l' hiver, il faut le réconfort qui va avec ...

Un feu vif et crépitant au creux d'une cheminée,

Une boisson chaude et fumante entre les paumes des mains

Et des gestes tendres autour de ses épaules ...

Ou encore des boules de neige qui déboulent de n'importe ou .

Sinon le froid ,

C'est vite la galère et ses gerçures:

Les part-brises gelés qu il faut d'urgence gratter,

Les glissades fortuites qu il faut conjurer,

Mais tout de même c'est aussi beau, un rude hiver

Quand La merveilleuse nature immaculée

S' habille de beauté ...

Et ça , ça vous réconcilie avec la dureté !

                                                                  ...claralignes

Le dernier souvenir  de chez lui ...

" La dernière fois que je lui rendais visite chez lui, j'ai remarqué qu il avait rempoté la bouture de lierre qu'il avait prélevé sur la terrasse de la maison de ma mère .

                       

L'Heure Anglaise

Pourquoi pas ... je sors ce soir !

En parfaite mère indigne, je file à l'Anglaise !

J'avance mes pas dans le gris du soir qui s'allonge .

À pas feutrés, j'avance la main sur la poignée de cette porte connue, que j'ouvre ...vent de liberté .

J'entre, ambiance tamisée. Bruits bavards de voix qui s'accordent, s'entrecroisent, s'entrechoquent ou s'enlacent insensiblement.

Glissements de conversations intimistes ou fusent quelques rires et chuchotements.

Tintements de verres qui se frôlent. Chassé-croisé de la douce Hélène à la chevelure rousse relevée par une fine barrette à la chinoise.

Je vise d'un clin d'œil l'assemblée, je choisie une place presque au hasard. Je me fond et me love non loin du piano silencieux.

Mon regard erre sur quelques visages. J'en reconnaît certains. Je me terre alors, en félin fin observateur, scrutateur et songeur lissant nonchalamment une mèche de mes cheveux. Reste d'enfance.

Je sors mon bloc et croque-note et rature un peu... main-mise des mots.

Quelqu'un s'assied à ma petite table de deux. Il a quarante ans, des lunettes sur un air faussement détaché.

Première gorgée d'une bière blanche ou ambrée pour les habitués à moins que cela ne soit dans le fond trouble d'un mojito vert acidulé. Un peu trop tôt pour le mojito !!

Après infusion, la magie opère peu à peu. Une voix suave et féminine s'élance dans la nuit, quelques accords au piano, une discrète ligne de basse et c'est parti.

Je me glisse alors avec délice dans les méandres de l'impromptu de l'ici et maintenant, où tout peut arriver ou comme s'arrêter comme par enchantement et reprendre au plus vif de son mouvement. Je lâche prise...

Je me sens merveilleusement bien et j'ai soudain une envie folle de rire, car ici, tout vit, sue, souffle et respire ... 

Je suis prise au jeu, je suis prise au mot.

Et comme improbable situation !! ... Je me lève et chante un de ces bons vieux blues, un de ceux qui suintent la poussière du " bush " là sur le rebord d'un tabouret gris perle.

Le plaisir monte et le bonheur me prend, sauvage et irrésistible. Mon âme a soudain retrouvé ses 20 ans ...

Je reprends ma place, on m'offre une conso, échange de sourires et bribes de mots  ...

Et l'inconnu de ma table ne m'est maintenant plus inconnu.

Oui, la soirée est tellement belle aux " Savons d'Hélène "

où les minutes délicieuses s'éternisent que j'ai du mal à partir,

Me défaire de cette " heure Anglaise " .

                                                                            ...de Claralignes

Pet'ite Maman

Pet'ite Mamie

Pet' ite Maman

Tes petits yeux vifs

Et si pétillants

Me suivent du regard

Toujours et m'épient

Et tes petits sourires

Sont de vraies pépites

Aux coins de tes yeux qui plissent

J'ai le cœur qui palpite

Moi, ta grande enfant

Qui te regarde maintenant

Quand ma main glisse 

Sur ta peau si lisse

Et caresse ta main

Devenue si fine

Tu la laisse longtemps dans ma paume

Si grande et si chaude

Pas de longs discours

Seulement quelques mots

Et des rires suffisent à soulager tes maux

Vivant seulement le présent

Comme de doux présents

De l 'une à l'autre

L'une avec l'autre

Toi, ma petite maman si forte jadis

Toi, ma pet'ite mamie si fragile aujourd 'hui

Je te couvre de baisers pour toutes ces années

Toi qui me couvait en reine principauté

Pet' ite Mamie

Pet' ite Maman

Tes petits yeux vifs

Et si pétillants

Me suivent du regard

Et toujours m'épient

Et tes petits sourires sont de vraies pépites

Aux coins de tes yeux qui plissent

J'ai le cœur qui grandit

Moi, ta grande enfant

Qui te regarde maintenant

Je te vois

Et te souris mon enfant.

                                ...de Claralignes

J'aurais aimé vous aimer

J'aurais aimé l'aimer

J'aurais aimé ...

Mes doigts auraient trouvé

La voie de l'amour qui s'ouvre

Jusqu'à Vous

J'aurais aimé vous aimer

J'aurais aimé ...

Mes caresses auraient connu de jour

Votre peau sucrée salée, perlée

Ambrée et boisée

J'aurais aimé vous aimer

J'aurais aimé ...

Ma soie aurait côtoyé

Votre velours si doux,

Si doux à ma joue

J'aurais aimé vous aimer

J'aurais aimé ...

Mais vous ... 

Tandis que mon âme frôlait votre cœur

Le mien soudain, épris de douceur

Vous enlaçai d'un bonheur ténu , si fragile ...

Mais Vous ... mon bel ami  !  

Mais vous ... ?

                                         ...de Claralignes 

Tea-time's duo

Aujourd'hui,

Un homme aux yeux rieurs 

Et charmant,

M'a proposé un Tea-time

Autour de Lui et Moi

Mon sourire lui a répondu "  Oui...Pourquoi pas !! "

Bonheur ...?

Même pas peur !!

                                                                  ...de Claralignes

Comptine enfantine :

Pas vue, pas prise

Pas me voir !

Pas vue,  pas prise

Tu m'as pas vu !

Tant pis pour Luis

Je m'en vais !

Oui, je m'enfuis .

Même pas trou de souris !!

Pff...s itt ...    Pff...sitt  ...tt...!

                                                               ...de Claralignes

Certains mots ... tuent 

Motus et bouche cousue,

Les mots feints ...

Les mots qui crèvent, arrachent, déchirent ...

Et se glissent

Dans la nudité des mots crus

Les mots tuent...

Les mots se sont tus, 

Dans le silence blafard

D'un matin,

Au blizzard glacial

Les mots tuent ...

Poitrine serrée,

Coeur pillé, éparpillé

Transpercé d' aiguilles translucides, amères, acides

Piqûres ... marbrures, fêlures et autres meurtrissures

Vertige abrupte des mots sans fard :

" Je t'aime,... moi non plus . "

                                                       ...de Claralignes